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Escapade Aveyronnaise

Randonnée en étoile, 2023 

Escapade sur les Sentiers Aveyronnais. 
Nous avons pris le départ le dimanche matin sous un ciel un peu voilé, parfait pour une conduite tranquille. L'arrêt du midi se fait sur une aire ombragée près de Gaillac. Les chevaux sont calmes, le voyage se passe bien, malgré les nombreux rond-points. Puis nous approchons de notre destination, St Izaire, où le relief est assez prononcé. Les multiples virages nous obligent à ralentir notre cadence, et c'est vers 17 heures que nous arrivons dans notre lieu de villégiature, le camping municipal. Certes, il n'est pas grand, mais pour nous, cavaliers randonneurs, c'est le paradis rêvé. A droite, un terrain de foot désaffecté, mis à notre disposition, robinet d'eau au pied. A gauche, la Dourdou, une belle rivière de première catégorie, avec plage de galets, et un gué facile. Les sanitaires sont à proximité, spacieux, et la douche à la température parfaite. 

Les paddocks pour la nuit sont vite faits, pour la première nuit, Ringo et Perdi sont séparés, mais dès le lendemain, ils passent leur repos ensemble dans un grand parc de 800 m carrés, le grand luxe. 
Le lendemain, Guy, un cavalier local, se joint à nous avec sa mule pour la première étape. Elle sera courte, pour ne pas fatiguer la jeune mule, ni nos chevaux qui doivent se remettre de toutes ces heures passées dans le van pour le transport. Nous découvrons le paysage alentour, avec des belles vues, des chemins agréables et du patrimoine. Après le repas, l'après-midi est consacré à l'étude des cartes. Guy nous montre toutes les possibilités dans la région, et c'est clair, la semaine sera trop courte pour pouvoir tout faire. 
Mardi matin, nous sommes obligées de partir de bonne heure, car l'orage est prévu pour 14h. Les affaires de pluie sont bien chargées, et c'est parti pour une étape de 24 km. Il y aura 665 m de dénivelé positif.

Le garagiste local nous signale qu'il est disponible pour un éventuel dépannage. Nous sommes déjà bien repérées dans le village. Le départ se fait par la Chapelle de Notre-Dame de Grâce, puis c'est une montée régulière sur des chemins bien souple grâce au grand orage de la veille. Les bois sont entrecoupés par des champs cultivés, et des vues magnifiques s'offrent à nous. Le Bois Noir est composé dun dédale de chemins, il faut avoir l'oeil rivé sur la carte. La descente sur Bournac est un peu raide, mais le village vaut le détour. Tout le bâti est fait dans la roche locale, d'un rouge profond, et le bruit de nos sabots résonne dans toutes les petites ruelles. Nous descendons jusqu'au Dourdou, où nous laissons boire les chevaux. Nous vérifions si la très haute passerelle ne comporte pas de danger pour les chevaux, et oui, elle est praticable. mais d'en haut de la passerelle, on voit plus loin un beau gué pour tracteur, et c'est par là que nous arrivons sur l'autre rive. Après le passage du "Fer à Cheval", et le village de Cambon, c'est l'heure du pique-nique, à l'ombre du pont de la D25. Et c'est de nouveau une belle montée dans des bois magnifiques, pour redescendre jusqu'au niveau de la ligne ferroviaire désaffectée. C'est pendant cette descente que les orages éclatent tout autour de nous, et nous mettons les tenues pour nous protéger de la  pluie. Nous approchons du tunnel, en se rappelant les conseils nécessaires pour un passage en sécurité. Les chevaux n'étaient pas rassurés et ne voulaient pas y rentrer. J'ai mis pied à terre, et j'ai ouvert la marche en éclairant un peu au niveau des pieds. Car les consignes sont clairs ; il ne faut pas éclairer vers le haut, pour ne pas réveiller les chauve-souris, qui ont pris domicile dans ce tunnel de 900 m, en courbe, et où le noir absolu règne. Un vol de milliers de chauve-souris autour de nos têtes n'est pas dans nos souhaits. Ringo suit bien, mais Perdi est désorienté, et frôle le mur à plusieurs reprises. Il fait tellement sombre que sa cavalière ne distingue même pas la croupe de Ringo devant elle. Elle se repère que grâce au halo sur le sol de la petite lampe. Nous arrivons au camping à 16.30h, sec, car la pluie a cessé, mais nous sommes privilégiés, car ça tombe partout autour. 


Mercredi c'est une matinée cool, la météo est bonne, nous allons prendre notre temps pour faire une étape de 24 km. Le départ est le même, avec un passage dans le Bois Noir sur d'autres chemins. Partout les flaques d'eau nous rappellent les orages de la veille, et c'est parfois très boueux. Plusieurs fois nous traversons des fermes abandonnées, il y a du très beau patrimoine qui attend le courageux pour le restaurer. Nous faisons un petit détour pour visiter le village de Cazottes, et trouvons une magnifique fontaine en contrebas de l'église. Les chevaux ne se sont pas fait prier, ils se désaltèrent pendant plusieurs minutes. Le pique-nique se prend sur le flanc du Piboulet, puis c'est le retour tranquille sur des chemins larges, pour finir par la piste cyclable. La baignade des chevaux dans le Dourdou leur fait du bien. 

Jeudi, une toute autre balade nous attend. Nous traversons le pont à St Izaire, et les sabots de nos chevaux résonnent entre les murs de cette vieille cité remplie de bâtiments remarquables. Puis c'est par des belles allées que nous rejoignons le Dourdou et son pont, pour commencer la première ascension de la journée. Et qui dit ascension, dit descente, ce qui nous ramène au niveau du Tarn. Par le pont, et une nouvelle ascension,  nous arrivons rapidement à Broquiès. Nous y avons fait une halte surprise très agréable ; la gérante de l'épicerie est cavalière elle-même, et une conseillère communale, qui se trouvait dans les parages, randonne également à cheval. Le sujet de conversation était itinéraires, gîtes, cheval....La suite du tracé se fait sur plusieurs kilomètres en haut des crêtes, avec des vues magnifiques, puis nous trouvons un lieu ombragé pour le pique-nique. Le Tarn nous attend au bout de la descente, après le village de Couffoulens, et c'est par le pont étroit sur la D200 que nous rejoignons l'autre rive. Nous passons le gué à l'embouchure du Gos, et c'est la dernière montée de la journée qui commence. Des larges pistes ombragées, en pente douce, nous emmènent sur le point culminant du Devez, où nous pouvons repérer notre  périple sur les pentes alentour. Des très jolies chemins nous ramènent à St Izaire, nous faisons le tour du château épiscopal, et c'est par un passage dans le gué du Dourdou, en dessous du pont, que cette balade de 27 km, et 850 m de dénivelé, se termine. Les chevaux ont droit à une baignade avant la mise au paddock. 

Vendredi, Guy se joint de nouveau à nous. Ce sera plus court aujourd'hui, environ 20 km, et c'est le tour par Faveyrolles qui est prévu. Cette journée est marquée par le fer rouge, enfin, plutôt le sécateur, coupe-coupe et machette. Plusieurs chemins sont complètement envahis par la végétation, à croire que personne n'y est passé depuis des années. Guy a même tronçonné des arbres tombés qui bloquaient le passage. La petite balade de 20 km se transforme ainsi en une belle journée de cheval. La soirée se termine à l'auberge de St Izaire, tenu par un ancien cavalier. Il y a aussi des chambres d'hôtes, et bientôt une épicerie.
Samedi, la météo annonce une journée très chaude, donc le parcours sera plus court, 17 km, afin de ménager les chevaux. Nous remontons sur le Devez, pour rejoindre les rives du Tarn. La plupart du temps nous sommes sur des chemins très ombragés. Pendant 5 kilomètres nous longeons le Tarn, puis le Dourdou, que nous traversons à gué sous le pont. Les chevaux apprécient la fraîcheur de l'eau. Les derniers kilomètres sur la piste cyclable, se font sous un soleil brûlant. C'est en sueur que nous arrivons au campement, et c'est avec plaisir que Ringo et Perdi se font une beauté dans les eaux fraîches du Dourdou.
L'après-midi c'est journée patrimoine, avec la visite de Brousse-le-Château. Ce village se trouve à quelques kilomètres de Saint-Izaire, et c'est impensable de quitter cette région sans visiter cette cité, une merveille architecturale. 

La dernière journée nous retournons dans le Bois Noir, avec les beaux sentiers ombragés. Nous poussons jusqu'à la passerelle en contrebas de Bournac, d'abord on passe le gué à tracteur pour revenir par la passerelle, une expérience à faire. A Cambon, nous passons d'abord par le tunnel, qui est assez court, on a une bonne visibilité tout le long. Puis nous traversons le Dourdou par l'ancien pont de la voie ferrée.Le parcours se poursuit dans le Bois Noir, toujours aussi frais, et c'est avec une dernière vue sur Saint-Izaire, et la descente par la chapelle, que nous finissons cette semaine de randonnée. Un dernier bain dans la Dourdou, et Perdi et Ringo peuvent se reposer.

 

L'équi-camping de Saint-Izaire est un lieu qui répond à toutes les exigences du cavalier randonneur. 

  • Des emplacements pour les véhicules spacieux et ombragés.
  • Les paddocks des chevaux à proximité : le stade de foot désaffecté jouxte le camping.
  • La plage pour baigner les chevaux et les humains à quelques mètres. 
  • Plusieurs circuits entre 16 et 30 kilomètres, sans difficulté technique.
  • Une association locale, adhérente à EquiLiberté, qui peut vous aider dans la préparation de votre séjour.
  • Des commerçants locaux, qui comprennent nos spécificités (l'épicerie-boucherie-pizzeria de Broquiès livre vos courses à St-Izaire) 
  • Des atouts touristiques, le village de Saint-Izaire, Brousse-le-Château, Bournac, les tunnels, et tout le bâti paysan.